Le Jeu de la mort et « I » comme Icare

A propos de l’expérience diffusée sur France 2, l’émission de Télé-réalité du 17 mars, intitulée
« Le jeu de la mort » que je n’ai pas vu d’ailleurs mais le film,  oui ! « I » comme Icare, c’est mon film culte (à voir absolument dans les liens en bas de l’article) :

Cette expérience à l’initiative du producteur Christophe Nick n’est autre que la répétition de l’expérience scientifique faite en 1960 au USA, par le Professeur Stanley Milgram et reproduite presque à l’identique dans le film « I comme Icare » d’Henri Verneuil. Le procureur (Y. Montand) assiste à l’expérience « sur l’apprentissage de la mémoire par la douleur » où des volontaires testent les connaissances des « éleves » qui reçoivent une décharge électrique de plus en plus forte allant jusqu’à 450 volts à chaque fausse réponse, c’est à dire mortelle !!

Le professeur révèle à ce moment les objectifs de l’expérience qui consiste à mesurer le taux d’asservissement de la population face à une hiérarchie, (ici représentée par la blouse blanche du professeur). Les deux tirades célèbres du film se situent quand le professeur explique à Y.Montand (le procureur) que : « 63% des sujets sont obéissants, et acceptent totalement le principe de l’expérience et vont jusqu’à 450 volts … » Le procureur (Y. Montand) réplique avec une vérité poignante (rappelons que le film est sorti en 1979):  « …ce qui signifie que dans un pays civilisé, démocratique et libéral, les 2/3 de la population sont capables d’exécuter n’importe quel ordre provenant d’une autorité supérieure … » ! L’expérience montre qu’en 1960 au USA, 61% des personnes étaient capables de torturer un être innocent. En 1979, en France, 63% et aujourd’hui on y voit une augmentation de 20 % avec l’expérience de la télé-réalité.

Et bien on est mal barré !!! Sauve qui peut ! C’est le totalitarisme assuré !!! L’histoire se répète ! Alors je dis vigilance, vigilance ! surtout en temps de crise. Jusqu’où aller pour éviter l’anti-conformisme mal accepté dans une société qui demande une soumission aux ordres sous peine de harcèlement ou d’éviction? L’individu ordinaire participent ainsi à des actes barbares sans jamais se rebeller justifiant son absence d’auto-critique par son respect à « l’autorité ». Il reporte ainsi sa propre responsabilité sur celle-ci. Plus l’acte est publique, plus il est difficile de revenir en arrière.  Pourtant l’objection de conscience est un droit inaliénable reconnu par les droits de l’homme et qui doit être défendu universellement… sans concession !

EXTRAIT DU FILM « I » COMME ICARE part 1 :

EXTRAIT DU FILM « I » COMME ICARE part 2 :

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